HOME > Feature Articles > 【L’Esprit des Ryukyu】Série 7 (HIDEN 11/2023)「Shimabukuro Zenpo SENSEI」

SHIMABUKURO ZENPO 10e DAN HANSHI (Traduit du magazine “HIDEN”; numéro de Novembre 2023).
7e épisode, SHORIN-RYU SEIBUKAN DOJO
Interview/texte: Daniel Mardon
Photographie/traduction: Yuko Takahashi

Ce Dojo fut bâti selon une architecture dessinée par Zenpo Sensei alors qu’il n’était encore que collégien. Le système de fenêtres destinées à ventiler au mieux est intact.

Encore un Dojo emblématique, situé à Chatan et qui fut construit en 1962 par Shimabukuro Zenryo Hanshi, 10è Dan (1908-1969).   Resté intact dans son état d’origine, seul le plancher a été refait 3 fois, car il s’agit, selon la tradition, de la partie la plus importante d’un Dojo.  Il est important de rappeler la particularité unique au monde de ces Dojo “Vintage” d’Okinawa… De par un savoir-faire architectural, l’enseignement du Karaté coexiste avec la résidence du Maître, dans une harmonie parfaite.  Ainsi, c’est souvent par hasard que le passant découvre l’existence d’un Dojo, ou par un “kiai” strident qui vient se mêler au chant des oiseaux.

Okinawa baigne dans le Karaté depuis des siècles et avec les plus grands représentants, mais l’enseignement s’est toujours passé dans le secret.  Ce n’est qu’après la guerre et au début des années 50, que le Karaté est devenu plus accessible.  Tous les Maîtres de cette génération reconnaissent en cœur que le grand intérêt suscité pour le Karaté auprès de l’occupation Américaine, est le facteur principal de son développement.

Devant l’entrée du Shorin-ryu Seibukan Okinawa Sohonbu Dojo. Daniel Sensei (à gauche), Kancho Shimabukuro Zenpo Sensei (centre), Vice Kancho instructor Shimabukuro Zenshun Shihan

Shimabukuro Zenryo Hanshi, qui fut le père du kancho actuel Shimabukuro Zenpo Sensei, fut un “senior disciple” du grand Maître Kyan Chotoku (1870-1945).  Peu après la guerre et la mort de son Maître, il commence à enseigner pour son voisinage, dans sa maison située près de l’implantation du Camp Zukeran de l’US Army.  Il ne s’agit en fait que d’un petit plancher en bois de 6 tatami (environ 10 m2).  Quelques années plus tard, un parachutiste Américain demande admission et devient donc son premier élève étranger.  Une amitié se crée et le militaire lui propose de venir enseigner sur la base avec son fils Zenpo comme assistant.  Ceci se situe vers 1958 et le jeune Zenpo qui n’a que 16 ans, trouve que le gymnase qui leur est alloué, n’est pas adapté.  Zenpo Sensei m’avoue même qu’aux tous débuts, ils durent enseigner entre les tables d’une salle de billard!
Il voudrait pouvoir y laisser leurs armes de Kobudo ainsi que les effets qui déterminent un Dojo. Il propose alors à son père de construire leur propre Dojo.  Ceci demande une forte détermination, mais après discussions, le père décide que c’est une bonne idée.

Dans le jardin tropical du Dojo. L’art ancien du “Tokumine-nu-kun” fut enseigné d’abord par Kyan Chotoku au père (Shimabukuro Zenryo).

Superbe lumière dans le jardin du Dojo.

Yuko Takahashi Sensei qui aime la pratique du Bo, pose avec nous après encore une interview de qualité.

A cette époque, Okinawa ne possédait pas de bétonnière et le travail a dû être réalisé à la main.  Heureusement que le “Yuimaru” (assistance mutuelle) est un concept culturel d’Okinawa et c’est donc avec l’aide précieuse des voisins ainsi que de quelques élèves que le projet fut réalisé.

C’est encore le jeune Zenpo qui dessina depuis son Lycée, la forme spéciale des fenêtres permettant une meilleure aération ainsi qu’une plus grande résistance aux typhons.  Il calcula également la hauteur du plafond pour permettre l’utilisation des armes du Kobudo.  A part le sol, tout est d’origine et encore en parfait état.  Ce Dojo est de l’art qui s’ajoute à l’art!

En cette fin d’après-midi d’automne, il fait encore très chaud et comme toujours à Okinawa, l’entraînement va durer plusieurs heures.  Zenpo Hanshi et son fils aîné Zenshun Shihan, nous accueillent devant le Dojo sous un sublime coucher de Soleil orangé.  Je suis comblé et je peux dire que j’adore vraiment Okinawa!


Biographie: Shimabukuro Zenpo

Chairman de l’International Okinawa Shorin-Ryu Seibukan Karate Association (Hanshi 10e Dan).  Conseiller de la Fédération du karaté d’Okinawa ainsi que de la Fédération de Kobudo.
Né en 1943 à Chatan, Okinawa Préfecture d’Okinawa.
En 1963, il part 3 ans aux USA. en Pennsylvanie pour enseigner le Karaté.  La même année, il remporte les championnats de Kumite de Pittsburgh. En 1964, il gagne les championnats du Canada de Kumite.  En 1965 il remporte les championnats de Kata des U.S.A. à Washington DC.
En 1969, il hérite du Seibukan Karate Dojo et en devient le Kancho (Directeur).
En 1976, il devient le Président du Shorin-Ryu International Seibukan Karate Association.
En 1990, il participe au 1er “Uchinanchu Karate Kobudo World Exchange Festival”.
En 1996, il participe à la démonstration des J.O. d’Atlanta.
En 1999, il devient le Président de la nouvelle Association; “International Okinawa Shorin-Ryu Seibukan Karate Association”. Instructeur pour de nombreux stages aux U.S. et conférencier pendant la caravane du tour des U.S.A. et de la “1st Okinawa Traditional Karate Kobudo Tournament.  Il enseignât à 1,500 personnes.
En 2008, il reçoit un 10e Dan de la “Fédération de Karate et Kobudo d’Okinawa” ainsi qu’une distinction du Ryukyu Shimposha.
En 2009, il obtient également un 10e Dan par la Fédération de Karaté.


(1-) Comment êtes-vous venu au karaté?

Je pense que mon intérêt pour le Karaté est venu en observant mon père qui enseignait à la maison…. J’avais 9 ans lorsque mon père a commencé à enseigner sur notre plancher de 10 m2.  Je trouvais cela merveilleux.

(2-) Quelles sont les caractéristiques de votre Ryuha/Dojo?

Notre Shorin-Ryu Seibukan est caractérisé par l’agilité ainsi que par la puissance de ses techniques.  Nous attachons beaucoup d’importance aux bases.  Comment donner de bons “Tsuki”, effectuer avec science “Keri” (donner des coups de pieds) et aussi “Tachikata” (savoir bien se positionner).  Ces “Kihon” (bases) représentent plus de 30 minutes du cours.  C’est seulement lorsque les Kihon commencent à être maitrisés, que nous passons aux Katas, puis au “Yakusoku kumite”(Kumite codifiés), “Jiyu Kumite” (combat libre), “Kata-bunkai” (désassemblage), “Kote kitae” (aguerrissement des bras), etc….
Notre Dojo est aussi le seul qui a hérité et qui transmet le “Shaken” (poing diagonal) de Kyan Chotoku Sensei.

Zenpo Sensei démontre le “Shaken” (poing diagonal) héritage personnel de Kyan Chotoku, qui n’est officiellement enseigné qu’à ce Dojo.

Zenpo-Sensei enseigne le “Keri” (coup de pied) de manière originale en plaquant son pied sur le pied d’appui de l’élève afin qu’il ne pivote pas.

Le poing super-entrainé que s’est forgé Zenpo Sensei. La méthode consiste à ce que le poing soit irrigué par un bon afflux sanguin.

Entraînement de base au “Makihara” traditionnel d’Okinawa.

(3-) Quelle est votre spécialité?

Dépasser mon adversaire par une vitesse supérieure et sur un coup.  Réaliser des blocages et des attaques rendues invisibles par leur vitesse d’exécution. [Connaissant bien Shimabukuro Zenpo Sensei, je confirme qu’il possède une vitesse remarquable malgré qu’il vient de célébrer ses 80 ans!] 

(4-) Quel est le souvenir le plus impressionnant de votre Shisho (Maître)?

Mon Shisho est mon père; Shimabukuro Zenryo Hanshi. Il adorait le Karaté et était un enseignant strict mais gentil.  Chaque matin, mon père était au Dojo à faire du “Makiwara” dès 5 heures!  Bang ! Bang !  C’était mon réveil matinal !  Il était très dur avec lui-même.  En plus de siéger à des positions administratives concernant le Karaté, il était le Président de notre communauté locale.  Les devoirs civiques sont très importants à Okinawa.  Mon père était un homme qui aidait les malades ainsi que toutes les personnes dans le besoin.  Il possédait un sens très fort de la justice.
Mon père avait commencé le Karaté en tapant à la porte de Maître Kyan Chotoku…. A cette époque, Okinawa avait une ligne de chemin de fer très pratique (“Keibin Tetsudo”), qui desservait Naha, Yonabaru, Chatan et Kadena et nous étions donc connectés aux principaux centres.  Avant qu’elle ne soit détruite durant la “Bataille d’Okinawa” en 1945, la “Keibin Tetsudo” était très utilisée par tout le monde.  Les marchands et les étudiants y chargeaient vélos et matériel.  Mon père qui travaillait dans la confiserie utilisait ce train.  Après son travail, il allait s’entrainer chez Kyan Sensei qui habitait sur le rivage et parmi les mangroves de la rivière/lac Hijagawa à Yomitan.

Mon père écrivait chaque jour méticuleusement ses mémoires et l’on pouvait lire par exemple: “Comme chaque matin, je me suis levé à 5 heures, j’ai été courir dans les collines de Chatan, puis j’ai tapé au Makiwara, j’ai fait 5 fois tel ou tel Kata, puis j’ai montré une série de Kata à Chibana Choshin Sensei.

Chibana Sensei vivait à Shuri, mais venait très souvent à Chatan pour voir sa nièce qui vivait juste à côté de notre Dojo.  Il passait toujours voir mon père et tous deux discutaient longuement ensemble.

La photo de Kyan Chotoku (gauche) ainsi que celle de Shimabukuro Zenryo Hanshi, veillent sur le Seibukan Dojo.

“Yakusoku Kumite”. Shimabukuro Zenryo Hanshi (gauche) et son fils Zenpo Sensei (1966).

(5-) Quelle est la difference entre le Karate d’Okinawa et celui du Japon?

Okinawa est la source…
Je crois que les “Shihan”(instructeurs) d’Okinawa sont allés enseigner pour de courtes périodes au Japon et ont transmis à leurs “Deshi” (disciples) un Karaté dénué de “Honshitsu” (essence).  Je pense que cette popularisation dans le monde entier a fait dévier le Karaté de ses traditions.
A Okinawa, les Deshi s’entraînent sous les yeux d’un Shisho (Maître) pendant une période de 5 à 20 ans ou plus, afin d’apprendre le “Honshitsu” du Karaté.
Après cela, ils peuvent demander à leur Shisho, l’autorisation d’ouvrir un Dojo et d’enseigner. 

Daniel Sensei: Mon “Ryuha” (style) est le Shotokan, mais je trouve que c’est celui qui ressemble le plus au Shorin-Ryu.  Pourquoi?
Tous les styles de Karaté du Japon sont basés soit sur le Shuri-Té ou sur le Naha-Té d’Okinawa… L’histoire du Shotokan commence avec Funakoshi Gichin Sensei, qui fut un disciple des Maîtres Itosu Anko et Asato Anko et qui furent eux-mêmes disciples de Matsumura Sokon. Matsumura Sokon est à la base du Shuri-Té. 

NOTE PERSONNELLE :
Le Japonais est une langue extrêmement difficile et qui fait référence à de nombreuses considérations culturelles.  Pour exemple, on enseigne encore aujourd’hui aux écoliers ainsi qu’aux automobilistes que les feux tricolores sont bleus-jaunes et rouges…. Bien que les Japonais connaissent la couleur verte, ils la décrivent comme bleu dans ce cas.  Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres et la cause est due à leurs références culturelles… C’est aussi pourquoi les écoles enseignent encore 2 façons de lire le Kanji.  L’une est appelée “On-Yomi” (son-lecture) et implique la prononciation d’origine chinoise.  La seconde se nomme “Kun-Yomi” (Façon Japonaise de lire).  Les Japonais écrivent et lisent les 2 sans en être vraiment conscients.  Sachez aussi qu’ils possèdent 2 alphabets d’au moins 46 lettres chacun plus les Kanji qui se comptent par milliers et dont chacun comporte plusieurs significations…. Donc nous paraissons plutôt petits avec nos constructions de mots basés sur les 26 lettres de notre alphabet et plein de choses déroutent et choquent la logique occidentale qui veut toujours tout expliquer.  Comme je le dis souvent, il n’existe pas de “short-answer” pour expliquer la langue Japonaise…

En ce qui concerne le mot “Shorin”, il est suggéré que ce mot aurait été créé à Okinawa par les Maîtres du Shuri-Té (Sakugawa Sensei, etc…) avec une référence au Shorin-ji (Temple Shaolin) et même certains historiens y voient une référence possible à “Shuri”… Le mot “Ryu” serait venu plus tard dans un but d’unification sémantique, après la création du “Goju-Ryu” par Miyagi Chojun Sensei. 

3 groupes un peu différents se seraient formés en se différenciant par une écriture dont le 1er Kanji diffère:
-1) , -2) , -3) .  Les 3 se lisent “Shorin” en “On-Yomi”.
Par contre, chacun se lit différemment en “Kun-Yomi”.  Ainsi si l’on pose la question: “Quel Shorin-Ryu pratiques-tu?” La réponse sera:
-1)   = Kobayashi Shorin-Ryu
-2)   = Matsubayashi Shorin-Ryu
-3) = Sukunai Shorin-Ryu

3 générations: Zenpo Sensei, Zenshun Shihan et les petites filles Yuisa (gauche) et Kanasa. Les 2 sœurs ont gagné les championnats du monde mixtes de Shuri et Tomari dans leur tranche d’âge.

La bienveillance d’un immense Maître même avec les tout petits.

(6-) Enseignez-vous souvent aux étrangers?

Mon père a ouvert notre Hombu Dojo actuel il y a 61 ans. Du fait qu’il se trouve à proximité de 2 bases militaires américaines; Kadena Air Base et U.S. Marines Camp Foster, beaucoup de soldats d’Okinawa sont venus chez nous.  J’ai donc enseigné avec mon père alors que j’étais encore très jeune.  Ceci m’a conduit à un séjour de 3 ans aux U.S.A…  C’était en 1963, donc peu après l’ouverture de ce Dojo.  Plus tard, je suis parti enseigner au Mexique, en Malaisie, en Inde, en Europe, en Russie, en Afrique du Sud, puis dans les 2 Amériques et dans d’autres pays encore…  Je visite encore nos élèves affiliés 1 fois tous les 2 ans.  C’est énorme à gérer, car à l’heure actuelle, le “Shorin-ryu Seibukan” possède 8 antennes au Japon et plus de 200 dans 20 pays.

(7-) Que pensez-vous de l’essor mondial du karaté d’aujourd’hui?

Si le Karaté de compétition est devenu populaire à travers le monde, n’oublions pas que sa base reste le Karaté traditionnel d’Okinawa.  Toutefois on ne peut pas nier que le côté ludique de la compétition avec son principe de décider du gagnant et du perdant, ait attiré du monde.  Malgré tout, il est douloureux de voir cette déviation du Karaté d’Okinawa.  Je pense que les valeurs changent, mais je suis parfois heureux de constater que des jeunes qui furent attirés par la compétition viennent aux racines du Karaté traditionnel en vieillissant.

Les positions de combat préférées de Zenpo Sensei (Shorin-ryu) et de Daniel Sensei (Shotokan-ryu).

“Chudan uke kamae”. Zenpo Sensei et Zenshun Shihan (Shorin-Ryu) et Uchi-uke (Shotokan-ryu) de Daniel Sensei.

(8-) Que pensez-vous du fait que le Karaté devient un sport de compétition avec des ambitions olympiques?

Je crois que l’exposition planétaire du Karaté par le biais de la compétition permettra de le faire mieux découvrir.  Les gens apprendront que sa source est Okinawa et cette synergie aura pour effet de faire venir des pratiquants vers le Karaté traditionnel.  Il y a des gens qui trouvent que le Karaté de compétition est joli, mais pour nous ici, nous jugeons immédiatement qu’il ne s’agit pas de techniques martiales. 

(9-) Quelle est la signification du Karaté en tant qu’art martial de nos jours?

Il est important pour le bien de l’humanité, car il met le point sur la nécessité de se construire un corps fort par un entraînement rigoureux, ainsi que d’essayer de se forger le caractère…. Le Karaté contribue au développement d’une belle humanité à mon avis.  La personnalité de l’enseignant est extrêmement importante.  Les leaders du Karaté doivent enseigner les principes moraux, repérer et anticiper d’où les problèmes arrivent…. Les élèves écoutent et se corrigent eux-mêmes.

(10-) Comment envisagez-vous l’avenir du Karaté?

Bien que nous ne sachions pas de quoi le futur sera fait, j’espère que les enseignants n’oublieront pas de transmettre la signification des traditions d’Okinawa.  Je pense particulièrement au  こだわり(kodawari) qui est l’engagement de préserver les valeurs, la mentalité, d’aspirer à la paix, ainsi que tout ce qui représente l’héritage culturel que nous détenons de nos prédécesseurs.

Un enseignant ne doit jamais fermer les yeux lorsqu’un élève déraille  ou développe son propre Karaté.  Il lui faut avoir le cœur et le courage de faire son travail de guide sans compromission.  J’espère sincèrement qu’il y aura beaucoup de bons Karatéka et d’enseignants qui le comprendront et qui respecteront cette essence du Karaté traditionnel Okinawaiien… 

Shimabukuro Hanshi vient encore d’apprendre un secret et Daniel est heureux!

(11-) Avez-vous un message pour le monde?

Oui, je veux que partout dans le monde, les Karatéka sachent que Okinawa est la source du Karaté, tout en comprenant sa valeur traditionnelle et culturelle. 

(12-) Que signifie Karaté pour vous?

Une sorte d’ami pour la vie et qui m’encourage!  Je suis d’un naturel optimiste, mais si j’ai des soucis, de la peur, de la colère en moi, je viens au Dojo et je fais du Makiwara, des Kata aussi fort que possible jusqu’à transpirer profusément et toutes mes inquiétudes s’en vont…. La philosophie que j’enseigne consiste à vivre sainement et heureux par l’entraînement au Karaté.  Diriger nos forces vers un monde libre de conflits avec l’idée de coexistence possible.  J’ai l’impression que ma mission sur Terre est la pratique journalière du Karaté et de stimuler mes élèves afin d’encourager des successeurs.

La conclusion de Daniel Sensei: Je me rends compte encore une fois, que pour un enseignant de Karaté, il est plus important d’aiguiser et de polir sa personnalité plutôt que sa technique.  Je veux que les Karatéka du monde entier réalisent bien cela!
Merci Sensei pour cette merveilleuse interview. 

Avec l’équipe junior du Shorin-ryu Seibukan Okinawa Souhonbu Dojo.

Visite d’une délégation du Seibukan d’Allemagne.


Daniel Mardon; le Karateka-Thérapeute 

Créateur de la méthode Aromapressure® et physiothérapeute également licencié aux U.S.A.; Daniel Mardon est né à Paris.   Une de ses spécialités est l’enseignement et le traitement des lymphoedèmes ainsi que des dommages tissulaires et circulatoires consécutifs aux chirurgies et traitements par radiothérapie.  Sa méthode est utilisée en collaboration avec des Instituts médicaux ainsi que des associations, pour des traitements pré et post-chirurgicaux.     Il fut également physiothérapeute pour deux équipes de football à Paris.    Dès 2005, il fut le producteur de Spas pour de grands hôtels Japonais, tout en œuvrant pour l’enseignement et l’éveil à un plus haut niveau sur les professions de santé.   Auteur de plusieurs livres, une de ses publications majeures est “Physiothérapie et physiologie du travail du corps” (Editions BAB Japan), ainsi que des DVD comme “Daniel Mardon Aromapressure® Method ” (Pony Canyon).   Daniel Mardon apparaît régulièrement dans des émissions de TV, radio ainsi que de nombreuses publications dans les médias.

『身体療法の生理学とボディワーク』(The Physiology of Somatic Therapy and Bodywork)
Co-écrit par Daniel Mardon et Yuko Takahashi En vente à présent sur le site BAB Japan!